« Il suffit d’un très petit degré d’espérance pour causer la naissance de l’amour. » (Stendhal) Tout le long de l’ancien chagrin, je frémis, je m’écroule, je divague…l’orgueil m’escorte. Est-ce pourquoi la vie me devient si insupportable ? Ce que j’entrevis est entremêlé, enchevêtré, manque de souplesse et de vent. De toute façon, le bon sens n’est plus nulle part. …
« Il suffit d’un très petit degré d’espérance pour causer la naissance de l’amour. » (Stendhal) Tout le long de l’ancien chagrin, je frémis, je m’écroule, je divague…l’orgueil m’escorte. Est-ce pourquoi la vie me devient si insupportable ? Ce que j’entrevis est entremêlé, enchevêtré, manque de souplesse et de vent. De toute façon, le bon sens n’est plus nulle part. Sur …
J’ai récité kaddish sur kaddish, pour éviter de hurler. Ô, moi, je suis une histoire d’amour, faite de stupeur et de tremblements. Pardonne mon enthousiasme, ma passion…souvent, je me retire dans la houle de la mer. Le ressac recouvre mes larmes. Laissez-moi, laissez-moi marcher en solitaire vers les violons slaves. Laisse-moi m’exiler dans leur âme. Je ne sais pas vraiment …
Je m’installais toujours au premier rang, je m’appliquais à garder le silence, la plupart du temps, attentive à ce que disait le professeur. Je me souviens encore des appréciations portées sur les bulletins : enfant sage, disaient-ils. J’avais la sensation d’être mignonne, de me tenir comme il fallait, de respecter les règles. Mes yeux fixaient le tableau noir parce que j’avais …
Souvent les mains disent plus que les lèvres. Elles offrent un corps. Quand, au bord de ma peau, les tourments viennent prendre sens. Quelque chose surgit, là, à l’instant. La paume panse les tremblements qui grondent, dompte l’insomnie qui se répand. Je me recouvre de cette douce rage, m’abrite dessous et retrouve l’intimité de nos ébats silencieux. Seule, le soir, …
Qu’est-ce que j’aimerais entendre des autres ? Que les trains peuvent, des fois, partir à l’heure…Que les images qui circulent portent nos corps, nos âmes, nos esprits, et nos mémoires…Qu’il faut savoir inventer des actes, des signes, et des preuves d’amour…et les diffuser, je jure que l’on ne revient pas forcement de la profondeur des silences. J’ai dressé l’inventaire des étoiles …
Danse, danse encore. Dans un silence, une femme, les pieds nus frôle le sol. A grand pas, elle traverse la scène, seul, le mouvement pourfend l’air…Geste, la grâce pure, se déverse ainsi, geste…L’étendue du corps, ce corps sue la tristesse, créé les larmes fondatrices…la paix qui s’est retirée, est ramené. La voix, elle aussi, se fond dans l’enchainement des pas, …
Ô, j’ai pris mon culot à bout de bras, porter mon courage en faisant fi de la permission des autres. Cette fois, j’ai même pris un ton haut, un air condescendant, pour être à la hauteur. Je persiste à donner, à offrir, pêle-mêle, des rêves…une lumière. Je souffle un désir d’être ailleurs, au-delà des mots. J’amorce une main tendue, pour …
On m’a donné tellement de surnoms dans la vie. Je ne sais plus combien au total. Ce dont je me souviens c’est que chacune de ces images reflétaient une ombre de ma personnalité. Elles donnaient à voir une facette de moi. Un éclat. Elles retraçaient des maux qui s’emmêlent. Il me restera encore leur bienveillance, sur laquelle je dors chaque …
Enfant, je n’ai vu que tes absences quotidiennes, répétées, bien sûr, je savais que c’était toi, mon père. Je te ressemblais déjà tellement. Pourtant tu disais le contraire. Qu’est-ce que j’ai pardonné ? Petite, je n’avais pas vraiment conscience. C’est des années après, une fois que j’ai su ce qu’il t’était arrivé, que j’ai pu commencer à utiliser le terme …
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