C’est toujours les soirs d’été que l’on se sent ainsi…pas un état végétatif, je me demande qui peut être fière de moi ? Je suis toujours la première surprise et étonnée lorsque quelqu’un, ami ou autre, vient me délivrer un compliment. Je ne l’oublie pas, elle, l’humilité, je peux même l’étreindre aussi fort. Elle a tracé pour moi, un chemin périlleux, d’ouverture et de vérité. Et je sais que j’ai besoin d’elle, de la sentir battre au fond de moi. Elle est tout ce qui m’importe, à présent. Il y a dans ma chair ses cordes qui vibrent sans cesse. Ai-je envie d’autre chose ? Je lui demeure reconnaissante, elle m’oblige à trouver, en moi, la force. Je sais, aujourd’hui, qu’il n’existe pas d’échappatoire, d’exutoire, d’issue, autre que cette histoire. Le feu du silence vient s’imposer, alors, je tente de pénétrer dans ton océan, de me consoler de ses si hautes altitudes, d’oublier, cesser de désirer ce que je ne peux avoir. D’où je viens ? De cet instinct de survie, délicat et puissant, qui me travaille au corps chaque matin. Non seulement, tout silence est une douleur indéfinissable, mais l’ombre épaisse qui se cache derrière est un profond tumulte, sans fin dont je demeure prisonnière dans cette cellule. Pourquoi t’éloignes-tu autant ? On nous dit que chaque souffrance qui descend est un enseignement, à ce titre, il est censé nous faire grandir. Il faut savoir que l’on éprouve tout être, juste ou pas …Porter le souffle de vie ailleurs, discerner à qui s’adresse la leçon. Explorer la solitude pour mettre en lumière les changements. Je vous écris, j’écris, par-delà cette chose insupportable, que l’on est jamais prêt à traverser, et qui, de toute façon, nous dissout, nous dilue, nous dépouille. Comme si l’on séparait l’humanité de notre peau, et faisait la part belle aux déchirements. On se laisse flotter dans ce giron de brisures…
Alma isabelle franc rttr
Et prenez soin de vous…Texte protégé
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