Tout doucement, j’ai embrassé la grâce des anges, celle des ombres, pâle et soudaine, pour donner le souffle de vie au reste du monde, au silence. J’entends le bruissement des dépouilles des mots qui tournoient dans ma tête. C’est de lassitude que je me suis essoufflée, peine perdue…on ouvre les yeux, parfois on voit la vie qui se déroule, celle que l’on boit, que l’on brûle, puis, d’autres fois, on aperçoit une poussière noire. Une nuit, je laisse la voix feutrée et diaphane des eaux s’enfoncer dans ma conscience, elle dit tout, le balbutiement des sons, ce sont eux qui nous font, nous entraînent…laisser le chaos du monde au loin, il finira le jour où…je n’ai plus sur la peau que l’écume blanche de la mer…je souhaite demeurer, ainsi, allongée, toutes les heures ainsi effilées, égarées ; je reste fidèle à la douleur, je porte la tristesse de l’histoire de mes aïeules. Je les retrouve parfois. Je me sens connectée à elles…
Alma isabelle franc rttr
Et prenez soin de vous
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